Marcel MÉRIGNARGUES, Ève et le serpent, 1936
Marcel MÉRIGNARGUES (Nîmes, 1884 – ? 1965)
Ce plâtre de Marcel Mérignargues fut l’un des succès du Pavillon des beaux-arts de l’Exposition universelle de 1937 (où il valut la médaille d’argent à son auteur) et sans doute le couronnement de la carrière modeste d’un artiste qui fut notamment modeleur des effigies de célébrités pour le musée Grévin à Paris. Fils d’un sculpteur ornemaniste qui œuvra beaucoup dans sa ville natale de Nîmes, il se passionna pour les théories de danse contemporaine de la chorégraphe et pédagogue Irène Popard. Si quelques sculptures sont expressément consacrées à ce thème, la position d’Ève dans ce groupe est à l’évidence elle aussi issue de ces observations.
Le sujet, très librement inspiré de la Bible, est surtout prétexte à présenter un nu féminin académique, d’une monumentale rondeur. À travers l’ambition de synthèse classicisante, apparaissent ici, avec l’importance démesurée du serpent, une touche d’exotisme, et, avec le décor des feuilles très découpées, un souci décoratif qui fait regretter que l’œuvre n’ait pas été pérennisée dans le bronze comme l’espérait certainement l’artiste.
Cette œuvre est présentée dans la galerie des sculptures du grand bassin.
Légende
Marcel MÉRIGNARGUES (Nîmes, 1884 – ? 1965)
Ève et le serpent, 1936
Plâtre
H. 218 ; L. 104,5 ; P. 37,2 cm
Donation des fils de l’artiste en 2001
Photo : Arnaud Loubry