Jean ROULLAND, Masque, 1962
Jean ROULLAND (Croix, 1931)
Influencé dans sa jeunesse par Brancusi et Rodin, Jean Roulland se consacre pleinement à la sculpture à partir de 1960 et développe rapidement un style très personnel qui doit beaucoup à la confrontation avec l’œuvre de Germaine Richier, dans la lignée de l’expressionnisme flamand.
Ce masque est représentatif d’un œuvre sans concession, qui refuse le décoratif et vise l’exactitude des expressions et des attitudes, qui ne flatte pas mais rebute même parfois le regard dans son traitement spectral de la forme humaine. Le thème prédominant de l’humanité souffrante, et notamment du visage, trouve chez Roulland de multiples traductions au travers des masques de bronze fondus à la cire perdue (cet exemplaire provient de l’incontournable collection mécènes Philippe et Marthe Leclercq-Lestienne) et des pastels de têtes hurlantes dont le musée de Roubaix conserve en dépôt un très bel ensemble.
Cette œuvre est présentée dans la salle consacrée au groupe de Roubaix
Légende
Jean ROULLAND (Croix, 1931)
Masque, 1962
Bronze
H. 23,2 ; L. 17,6 ; P. 9,6 cm
Don de la famille d’Halluin-Leclercq en 1998
Photo : Arnaud Loubry
ADAGP, Paris, 2015