- William MORRIS, Jeffrey &Cie, The Pimpernel, Vers 1876, Papier continu à pâte mécanique, fond vert brossé à la main, impression à la planche de bois en 6 couleurs., 70 x 56.6 cm, Paris, Musée des Arts Décoratifs. (c) Les Arts Décoratifs.
- Aristide Maillol, La Montagne, 1937, pierre. Lyon, musée des Beaux-Arts, dépôt du musée d’Orsay © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Les cours de l’Ecole du Louvre à La Piscine
Pour la saison 2022-2023, l’Ecole du Louvre et le musée La Piscine vous propose 2 cycles thématiques de 4 séances de 1 h 30 les vendredis de 18h30 à 20h à Auditorium Daniel Motte du musée
Cycle 1 : Le mouvement Arts & Crafts, un groupe protéiforme : Identités, transferts et persistances
Autour de 1900, malgré de nombreuses similarités esthétiques entre les arts décoratifs anglais et ceux du continent, certains artistes anglais rejettent l’Art nouveau continental qu’ils voient comme une dégénérescence décorative. La critique française reconnaît quant à elle le génie anglais tout en affirmant qu’il est incompatible avec les couleurs locales. Pourtant, les échanges matériels et intellectuels à travers la Manche connaissent une intensification sans précédent.
Qu’il s’agisse de pratiquer le théâtre en amateur ou de participer à la création de décors et de costumes, les artistes gravitant autour des Arts and Crafts et de l’Art Nouveau sont très proches de la scène. Collaboratif et pluridisciplinaire, le théâtre incarne alors un support idéal pour la symbiose entre tous les arts, passés et présents, majeurs et mineurs, visuels et matériels.
Ce cours s’intéresse tout particulièrement au souci manifesté par les artistes préraphaélites d’abolir les hiérarchies entre les pratiques et les disciplines, particulièrement sensible dans le travail mené par William Morris pour favoriser le développement des artisanats d’art alors même que l’époque invente la standardisation de la production et que nait le design.
Par Barbara Bessac, doctorante en histoire de l’art, université de Paris Nanterre
et Aurélie Petiot, maîtresse de conférences en histoire de l’art, université de Paris Nanterre
Vendredi 14 octobre 2022
Préraphaélisme et arts décoratifs : « de la toile à l’objet », par Aurélie Petiot.
Vendredi 18 novembre 2022
Morris et sa postérité (persistances au XXIe siècle dans l’art contemporain) par Aurélie Petiot.
Vendredi 25 novembre 2022
Entre parentés, influences et rejet – la relation complexe entre Art nouveau et Arts & Crafts, par Barbara Bessac.
Vendredi 2 décembre 2022
Art nouveau et Arts & Crafts sur scène : de la décoration intérieure au décor de théâtre, par Baraba Bessac.
Cycle 2 : Une histoire de la sculpture, de la fin du XIXe siècle aux années 1950
La fin du XIXe siècle a vu l’essor de la statuomanie : la multiplication de commandes, en particulier monumentales, a diffusé un art académique parfois répétitif. Pourtant, des courants plus novateurs, souvent picturaux à l’origine, sont également explorés dans le domaine sculpté (naturalisme, symbolisme…).
Il faut attendre l’émergence d’Auguste Rodin pour que la sculpture prenne résolument une voie indépendante et acquière ses véritables lettres de noblesse. Voulant faire parler les corps, sans souci de délivrer un message, Rodin recompose le paysage de la production sculpturale. L’antique lui apprend à réduire la figure à l’essentiel : à partir de 1895, il n’expose plus guère que des figures partielles pour aboutir à l’Homme qui marche en 1907 et aux grand Torses du Salon de 1910. Il est très imité. Au Salon d’automne de 1905 cependant, Méditerranée de Maillol apparait comme le manifeste d’une réaction à l’expressivité qui reste attachée à ses œuvres. En 1910 Hérakles archer de Bourdelle offre la synthèse des deux approches. La production connaît dès lors une grande diversité, marquée par une tendance générale à la redéfinition subjective de la forme, qu’elle soit guidée par des volontés de synthèse, de constructivisme ou d’abstraction. La sculpture prend désormais en compte l’espace qui l’entoure, se l’approprie, et interroge ses propres limites pour mieux les repousser.
Par Antoinette Le Normand-Romain, conservatrice générale du patrimoine honoraire et Ophélie Ferlier-Bouat, conservatrice du patrimoine, directrice du musée Bourdelle, Paris
Vendredi 10 mars 2023
Autour de Rodin, l’expression et le fragment par Antoinette Le Normand-Romain, conservateur général du patrimoine honoraire.
Vendredi 17 mars 2023
Le retour au style : le Salon d’automne de 1905 par Antoinette Le Normand-Romain, conservateur général du patrimoine honoraire
Vendredi 24 mars 2023
Nouvelles approches par Ophélie Ferlier-Bouat, conservatrice du patrimoine, directrice du musée Bourdelle, Paris.
Vendredi 31 mars 2023
Abstraction et persistance figurative par Ophélie Ferlier-Bouat,conservatrice du patrimoine, directrice du musée Bourdelle, Paris.
Tarifs Cycle 1 : 34,80€ / réduit* 20,80 € / formation continue** 42,80€
Tarifs Cycle 2 : 34,80€ / réduit* 20,80 € / formation continue** 42,80 €
Inscriptions en ligne et par voie postale à l’adresse indiquée sur la fiche d’inscription. Formulaire d’inscription à retirer à l’accueil de La Piscine ou à télécharger :
Télécharger la fiche d’inscription des Cycles 1 et 2
Les inscriptions se font sous réserve de places disponibles. Information : www.ecoledulouvre.fr
(*) Moins de 26 ans, demandeurs d’emploi ou bénéficiaires du RSA, bénéficiaires de l’allocation adultes handicapés. Joindre une copie de la carte d’identité ou une copie d’attestation datant de moins de 6 mois.
(**) L’inscription au titre de la formation continue fait l’objet d’une convention particulière entre votre employeur et l’École du Louvre.
Contact : cours.regions@ecoledulouvre.fr