Prêt Léonard Foujita : Voyage au pays du soleil levant
Les œuvres du musée ne cessent de voyager et cette fois c’est au tour de Au café de Léonard Foujita de s’envoler direction le Japon. A l’occasion d’une grande rétrospective de l’œuvre de Foujita, la toile conservée à Roubaix sera présentée au Tokyo Metropolitan Art Museum avant de rejoindre les cimaises du Kyoto National Museum of Modern Art.
L’année 2018 marque les 50 ans de la disparition l’artiste japonais, naturalisé français, Léonard Tsuguharu Foujita (1886-1968). A cette occasion, la France lui rend hommage et célèbre cet artiste emblématique. Un label « 2018 Foujita 50 ans » a été créé comme fil rouge entre les événements notoires de cette année et un timbre Foujita a été émis. Du 7 mars au 15 juillet 2018, le Musée Maillol accueille une exposition sur Foujita, Montparnasse et les Années folles. Figure incontournable du Paris de l’entre deux-guerres, Foujita a en effet marqué de son empreinte cette période et participé au rayonnement de ce qui était alors la capitale intellectuelle, artistique et culturelle du monde. Des expositions s’ensuivront tout au long de l’année à Reims et en Essonne, deux lieux phares des dernières années de la vie de l’artiste.
Des expositions d’envergure se déploient également au Japon, avec une grande rétrospective sur l’artiste, d’abord au Tokyo Metropolitan Art Museum du 31 juillet au 8 octobre 2018 et puis au Kyoto National Museum of Modern Art du 19 octobre au 16 décembre 2018. L’œuvre du musée est prêtée à ces deux musées japonais pour cette rétrospective qui met à l’honneur l’œuvre lumineuse et rare du plus oriental des peintres de Montparnasse. Après avoir définitivement quitté le Japon en mars 1949 et dans l’attente de pouvoir retrouver Paris et le quartier du Montparnasse, Léonard Foujita fait une brève étape à New York. Sa renaissance picturale après la période de la guerre se traduit alors par une frénésie créatrice. Dans une série de toiles d’imagination, il décline notamment cette figure de femme blonde, vêtue de noir présente dans Au café (1949). La nostalgie de Paris est évidente dans l’inscription de l’arrière-plan et l’évocation de l’atmosphère d’un café parisien, jusqu’au cadre de bois, sculpté par l’artiste de motifs de tasse, cafetière et jeu de dés. Sous le pinceau de Foujita, le café n’est plus tant le lieu de perdition dans lequel la femme seule s’égare, que celui d’une douce rêverie parisienne, à laquelle l’artiste s’associe.
Foujita, Peindre dans les années folle
Musée Maillol (Paris)
Du 07 mars au 15 juillet 2018
Foujita: A Retrospective ― Commemorating the 50th Anniversary of his Death
- Tokyo Metropolitan Art Museum
Du 31 juillet au 8 octobre 2018 - Kyoto National Museum of Modern Art
Du 19 octobre au 16 décembre 2018
Le goût du Japon, voyages et collections à l’ère Meiji
Musée Saint Rémi (Reims)
Du 05 octobre 2018 au 15 janvier 2019