2021 : L’odyssée textile
Au musée La Piscine, l’année 2021 sera textile !
En ce début d’année, les travaux de réhabilitation des premier et second étages de l’ancien collège Sévigné, intégré désormais au musée, ont commencé. Nouveaux bureaux, nouvelles réserves, cet aménagement est la première étape d’un projet de grande ampleur autour de la collection textile.
La personnalité du musée de Roubaix est historiquement liée à l’identité textile de la ville. La première collection publique municipale, créée en 1835, est le Musée industriel de Roubaix qui affirme cette dimension économique et culturelle dans un projet inédit : réunir, dans des albums d’échantillons de tissus, les éléments de la production roubaisienne. Très fortement développé et enrichi jusqu’à la fin des années vingt et depuis le début des années quatre-vingt-dix, ce propos est à l’origine d’une collection exceptionnelle de plusieurs centaines de milliers de références. Le projet scientifique et culturel de La Piscine, rédigé en 1990, a mis en évidence cette part identitaire de la collection et l’a élargie aux champs de la mode et du design.
Ces trente dernières années, ces deux nouveaux départements ont été très généreusement dotés en dons, dépôts et achats (notamment grâce au soutien des amis du musée). Les réserves qui leur ont été dédiées ont été rapidement saturées.
Les travaux lancés en début d’année ont pour but d’aménager en réserve textile les espaces désormais disponibles suite aux travaux d’agrandissement de 2018. Ainsi dès cet été, après les phases de gros œuvres et d’aménagement, la collection mode va être pouvoir être déménagée dans des locaux spacieux et adaptés.
Commencera également le long et fastidieux transfert de l’importante collection de livres d’échantillons. Créés pour certains il y a plus de 100 ans, ces livres sont fragiles et ont souffert dans leur histoire de conditions de conservation variables. Reliures en cuir déchirées, contaminations microbiologiques et oxydation des rivets de fixation ont fragilisé les ouvrages et ponctuellement altéré fibres textiles et papiers.
Avant leur intégration dans ces nouveaux locaux spécifiquement aménagés, ils vont faire l’objet de toutes les attentions. Une longue opération de catalogages, dépoussiérage, micro aspiration de l’ensemble, gommage des zones encrassées et consolidation par ajouts de pièces, traitement antifongique ou application de couches de protection sera nécessaire avant leur nouvelle installation.
De par l’ampleur de la collection et le gabarit même de ces livres d’échantillons, cette restauration est titanesque. Avec une moyenne de 2 livres par jour traités par un restaurateur à plein temps, il faut compter 1 an de travail à deux pour traiter 1000 livres ! C’est dans cette optique que le musée a lancé le 15 décembre dernier une campagne de financement participatif.
Vous aussi, participez à cette nouvelle odyssée textile en faisant un don ici.
Ensemble retrouvons la mémoire textile de Roubaix !